Théâtre : ce que femme fait

Elles sont nées en Haïti, au Liban, au Mali, en Côte d’Ivoire, en Guadeloupe, au Maroc, aux Comores, à Dreux, à la Goutte d’Or, en Guinée-Bissau, à Rennes, en Tunisie, au Bénin, en Hongrie (mais est-on Hongroise avant d’être Tzigane ?), en Turquie...

Elles ont vécu en Colombie, au Sri Lanka, en Afrique du Nord, en Suisse, en France, au Québec ou sous d’autres cieux encore...

Elles racontent, jouent ou mettent en musique des histoires qui se passent au Maroc comme à Paimpol...

Elles, ce sont toutes ces artistes qui font partie du « Festival au féminin » [1], dont certaines ont elles-même gagné des prix (prix Monte Carlo Doualiya musique pour le groupe Cirrus, qui se produira le 3 mars à 20 h 30 à l’Olympic Café, Becker d’Or pour Mimi Barthélémy, qui donnera ses contes le 1er mars à 16 heures au LMP...).

Elles ont pour marraines Yamina Benguigui (27 prix internationaux pour son long métrage Inch Allah Dimanche, Prix de la Paix pour l’ensemble de son œuvre) et Jeanne Benameur (Prix UNICEF pour son roman Les Demeurés).

Elles abordent du 1er au 8 mars des sujets légers et exotiques tout autant qu’actuels et graves : poésie de Léon-Gontran Damas ou mariage forcé, accordéon ou traite des femmes, tradition berbère ou sida... Parce qu’un proverbe africain dit que si tu éduques un homme, il éduquera un enfant, si tu éduques une femme, elle éduquera une nation.

Pierre FRANCOIS