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Théâtre : Moi, Caravage

vendredi 27 janvier 2012, par Pierre François


« Moi, Caravage » [1] est une pièce qui frappe. Certes, un peu bavarde, mais qui frappe les imaginations ! Sur une scène noire, un personnage entre en chantonnant. Qui est-il, que chante-t-il, ou elle ? Mystère... Noir. Lumière. Un géant balafré apparaît, et commence le récit de sa vie. Immédiatement, on coprend que Le Caravage, c’est lui. Pour l’autre, c’est au fil du spectacle qu’on réalise qu’il incarne toutes les personnes qui ont défilé dans sa vie, depuis sa mère jusqu’à sa... conscience, en passant par ses protectrices ou ses partenaires affectifs.

Le rythme est enlevé, sa vie fut agitée, et cela entretient un suspense quasi-permanent. Mais il s’agit d’un faux duo, le second personnage ne servant que de faire-valoir ou de prétexte pour faire rebondir le récit de ce qui est quand même bien un spectacle solo. Du coup, on finit par fatiguer et être sensible aux quelques longueurs du spectacle. C’est d’autant plus dommage que les lumières sont particulièrement bien travaillées pour évoquer le clair-obscur dont Le Caravage est l’inventeur. Il y a en particulier une pose qui mime la décapitation de Goliath par David et dans laquelle on retrouve la force brutale du peintre.

Pierre FRANCOIS

Notes

[1] « Moi, Caravage », de Cesare Capitani d’après le roman de Dominique Fernandez « La Course à l’abîme ». Mise en scène : Stanislas Grassian. Avec Cesare Capitani et Laetitia Favart. Du mardi au samedi à 20 heures, dimanche à 17 heures au Lucernaire, 53, rue Notre-Dame des champs, 75006 Paris, métro Vavin ou Notre-Dame-des-Champs, tél. : 01 45 44 57 34.


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