mardi 23 janvier 2007, par Pierre François
Après Le chat de Schrödinger (sur la physique) et Les pigeons de Penzias et Wilson (sur la création), voici Les Pouces du panda [1]. On ne vous dira pas comment Norbert Aboudarham, cet ancien professeur de physique qui a mal tourné pour notre bonheur, traite cette fois-ci de l’évolution.
Mais on susurrera quand même qu’on rit autant que lors des précédents spectacles et qu’il y mêle avec autant de bonheur science, prestidigitation, clownerie et pédagogie, selon un dosage maintenant éprouvé. C’est à la portée d’un pré-adolescent et les adultes les plus allergiques aux chiffres comprennent les enjeux du débat entre la théorie scientifique occidentale (2+2 = 4) et l’extrême orientale selon laquelle le tout est supérieur à la somme des parties, du fait de la complexification résultant de l’assemblage des éléments (donc 2+2 > 4).
Dans la grande salle à la vision dégagée du théâtre Sorano, un peu chaude (23°) et presque confortable pour les grands, le spectacle est inattendu dès son début.
Si Norbert Aboudarham est fidèle à son personnage de physicien lunaire et loufoque, c’est l’assistante du savant – pouvait-elle se prénommer autrement que Lucie ? – qui révèle la palette la plus étendue de caractères, de l’amoureuse béate à l’indépendante fantasque, à travers ses talents de comédienne, mime et danseuse.
Pierre FRANCOIS
[1] Les Pouces du panda, de Norbert Aboudarham. Avec Fanny de Donceel, Christophe Chêne, Jean-Louis Baille et Norbert Aboudarham, metteur en scène. Du mardi au samedi à 20h 45, le dimanche à 16 heures jusqu’au 25 février au Théâtre Daniel Sorano, 16 rue Charles Pathé, Vincennes, M° : château de Vincennes, RER : Vincennes. Places à 22, 18 €. Tél. : 01 43 74 73 74, le site norbertlechat.com vaut le détour