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Théâtre : Jean-Jacques Vanier Festof

vendredi 6 janvier 2012, par Pierre François


Jean-Jacques Vanier et « Festof » [1], « entre festin et best of », explique-t-il, c’est tout un univers ! Un univers qui a pris naissance il y a plus de vingt ans dans le milieu des cafés-théâtres et cabarets. Sa réussite d’alors est « d’avoir réussi à en sortir ». Pour se tourner vers la radio (Rien à cirer, Un dimanche par hasard, Le Fou du roi, Les Affranchis), le cinéma (La Séparation, Attention fragile, Western, Marion, À la campagne, Les Femmes et les enfants d’abord, Tristan, J’aimerais pas crever un dimanche, Les amateurs, Illuminations, Le Premier jour du reste de ta vie...), la télévision (Les Beaux mecs)... et le théâtre : Mon journal intime, L’Envol du pingouin, À part ça ma vie est belle, Elles ; autant de spectacles co-écrits avec François Rollin.

« Festof », morceaux choisis pris dans ses quatre spectacles précédents, a été créé il y a un an. Il tourne depuis, passe par le Petit-Montparnasse de Paris en ce moment, et des dates sont déjà prévues en régions pour la suite [2].

Ce spectacle est aussi captivant qu’apparemment simple. Aucun accessoire si ce n’est une carafe et un verre au fond de la scène à cour. Il est en pantalon noir et chemise blanche, et il parle. Sans effet théâtral ni de vocabulaire. Il raconte des histoires qui paraissent si simples, si évidentes qu’on les croit, même si en fait elles sont complètement loufoques ! Encore un peu et on se figurerait que c’est Napoléon qui a inventé le saut à l’élastique (sinon pourquoi aurait-il refusé de passer sur un pont trop bas pour s’y livrer, hein ?), qu’Eisenhower était un grand dépressif et que de Gaulle imitait Tisot. Parallèlement, il improvise si nécessaire, de sa chemise qui se déboutonne à l’arrivée de retardataires.

Laissant philosophie et poésie (sauf celles de de Gaulle) au placard, il n’a sélectionné les sketches retenus pour « Festof » qu’en fonction de leur drôlerie. Les rires de la salle témoignent de la réussite de l’entreprise. Est-il pour autant complètement dénué de lyrisme, lui qui est capable de décrire un plaisir solitaire sans qu’on s’en rende compte avant la chute ? Sûrement pas ! Car le rire qu’il provoque est innocent, au sens étymologique du terme, et ravageur, sauf que là, ce sont les « réalistes » et les cyniques qui sont victimes de son comique. Le monde à l’envers, mais quel bonheur !

Pierre FRANCOIS

Notes

[1] « Festof » avec Jean-Jacques Vanier. De Jean-Jacques Vanier et François Rollin. Du mardi au samedi à 19 heures, dimanche à 15 heures au théâtre du Petit-Montparnasse, 31, rue de la Gaîté, 75014, Paris, métro Gaîté ou Edgard-Quinet, tél. : 01 43 22 77 74, www.petitmontparnasse.com

[2] Il sera, entre autres, le 9 mars au Kremlin-Bicêtre (94), les 17 et 18 mars à Boulogne-Billancourt (92), du 23 au 25 mars au Creusot (71) et le 5 mai à Lamballe (22)...


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