Festival off d’Avignon : "Marguerite"

Compagnie « Rêve de plaisanterie »… en attendant la trêve du même nom ?

Qui n’a jamais été influencé par la mode, les modes ? A en croire le spectacle que Benjamin Lefebvre donne chaque fin d’après-midi au Grand [1] , la réponse s’impose rapidement. Sur un air de rumba, un décor de prairie fleurie retransforme l’appartement cosy. Marguerite, jeune vache blanche et noire, gesticulant et pépiant, se livre. D’emblée, un déluge de clichés et de pirouettes tout aussi ridicules que pitoyables sur les délires amoureux de notre vache nous surprend. Rien ne nous sera épargné, pas même le rire gras d’un spectateur. Un ami compatissant ? Un instant, je me prends à douter de ce que je vois et entends. Mais non, Marguerite continue bien, inlassablement, à s’agiter dans tous les sens, à saturer mes oreilles de musique techno, à tenter l’aveuglement à coup de stroboscope. Désolée, Marguerite, like you « I am what I am », mais je rêvais de faire un autre voyage, de tes verts prés normands à l’Inde des Intouchables … tu ne m’auras pas un seul instant embarquée.

Catherine GUINOT