holybuzz http://www.holybuzz.com/ Saintes rumeurs pour chrétiens avertis... Holybuzz est un webzine contributif sur l'actualité, l'art, les questions de société et de spiritualité. <br> A vos claviers ... fr SPIP - www.spip.net holybuzz http://www.holybuzz.com/IMG/siteon0.gif http://www.holybuzz.com/ 79 220 Pape : et de deux... http://www.holybuzz.com/Pape-et-de-deux.html http://www.holybuzz.com/Pape-et-de-deux.html 2013-03-14T11:31:26Z text/html fr Pierre François Eglise C'est l'histoire d'un vicaire né dans une famille très modeste. Qui, évêque, vend des bâtiments ecclésiastiques (pour rembourser les victimes d'un scandale immobilier et refuse de couvrir les prêtres qui en sont à l'origine). Qui n'est pas parmi les favoris du conclave et est élu au premier jour de ce dernier (au quatrième tour). Qui en tant que pape choisit un nom qui n'avait encore jamais été porté. Qui parle simplement à la première personne et refuse des attributs pontificaux somptuaires ou (...) - <a href="http://www.holybuzz.com/-Eglise-.html" rel="directory">Eglise</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">C'est l'histoire d'un vicaire</strong> né dans une famille très modeste. Qui, évêque, vend des bâtiments ecclésiastiques (pour rembourser les victimes d'un scandale immobilier et refuse de couvrir les prêtres qui en sont à l'origine). Qui n'est pas parmi les favoris du conclave et est élu au premier jour de ce dernier (au quatrième tour). Qui en tant que pape choisit un nom qui n'avait encore jamais été porté. Qui parle simplement à la première personne et refuse des attributs pontificaux somptuaires ou l'éloignant du peuple : la tiare et la chaise à porteur. Qui reste doctrinalement dans la droite ligne de ses prédécesseurs. Qui ordonne une enquête sur les éventuelles malversations financières de la banque du Vatican. Qui est immédiatement aimé des catholiques, touchés par sa simplicité. Lesquels le surnomment <i class="spip">le pape au sourire</i>. Son nom ? Jean-Paul I. Trente trois jours de pontificat et une mort qui donna lieu à bien des rumeurs. Manifestement, l'Esprit-Saint a de la suite dans les idées et on souhaite à l'actuel pape dont on sait déjà la piété et le sens social de régner plus longtemps.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Pierre FRANCOIS</strong> </i></p></div> Eglise : accueil d'artistes en paroisse http://www.holybuzz.com/Eglise-accueil-d-artistes-en.html http://www.holybuzz.com/Eglise-accueil-d-artistes-en.html 2011-11-25T11:57:42Z text/html fr Pierre François Eglise Les 26 et 27 novembre, la paroisse de la Trinité à Paris concrétisera le souhait de Benoit XVI de « renouveler l'amitié entre l'Église et les artistes » en accueillant des photographes, peintres, sculpteurs qui, chacun à leur façon, exposent au public quelque chose de la vie divine. <br />Certains sont amateurs, d'autres professionnels, d'aucuns n'ont même pas l'habitude – ni le besoin – d'exposer, mais tous ont un message de vie à porter. Françoise Bissara-Fréreau est reconnue au point d'avoir plusieurs de (...) - <a href="http://www.holybuzz.com/-Eglise-.html" rel="directory">Eglise</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Les 26 et 27 novembre, la paroisse de la Trinité à Paris</strong> concrétisera le souhait de Benoit XVI de « renouveler l'amitié entre l'Église et les artistes » en accueillant des photographes, peintres, sculpteurs qui, chacun à leur façon, exposent au public quelque chose de la vie divine.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Certains</strong> sont amateurs, d'autres professionnels, d'aucuns n'ont même pas l'habitude – ni le besoin – d'exposer, mais tous ont un message de vie à porter. Françoise Bissara-Fréreau est reconnue au point d'avoir plusieurs de ses sculptures acquises par la Monnaie de Paris pour édition, mais elle trouve important de participer à cette initiative, d'autant plus que le thème de « La Rencontre » (L'exposition s'intitule : « « Rencontres » d'art ») lui est cher.</p> <p class="spip"><strong class="spip">É</strong>ric Sander, photographe de presse qui a couvert des sujets magazine pour les plus grands avant de passer à l'illustration et au monde de l'édition, a besoin de témoigner, à travers un film-montage, comment lors de chaque reportage il tombait sur un crucifix qui s'offrait à lui dans une lumière ou une ambiance qu'aucun photographe ne pouvait refuser. Au début, il déclenchait pour illustrer la violence du symbole, et puis le dialogue invisible au travers du viseur lui a fait peu à peu saisir l'amour du Christ en croix.</p> <p class="spip"><strong class="spip">I</strong>l y a aussi Michel Laude, qui a fait le fameux « Bon larron » de l'église Notre-Dame de Bercy.</p> <p class="spip"><strong class="spip">M</strong>ais aussi tout un groupe de musiciens de premier plan qui donneront un concert-conférence autour de Liszt : Alain Galliari , Loïc Mallié, Thomas Lacôte, Jean-François Hatton et Nicolas Celoro (qui donnera un concert-lecture sur Tibhirine avec Michael Lonsdale).</p> <p class="spip"><strong class="spip">V</strong>oisineront encore, témoignage de l'éclectisme du message biblique, Paul Clavier (philosophe), Brunor (illustrateur de BD) et Frigide Barjot (humoriste), entre autres...</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">Pierre FRANCOIS</i> </strong></p></div> Eglise en Irlande : conséquences d'une crise http://www.holybuzz.com/Eglise-en-Irlande-consequences-d.html http://www.holybuzz.com/Eglise-en-Irlande-consequences-d.html 2011-04-14T19:10:12Z text/html fr Pierre François Eglise De Dublin <br />Le Père Arthur O'Neill, la jeune soixantaine, connait bien la France et parle notre langue avec une aisance qu'on aimerait avoir dans la sienne. A la suite de la restauration des liens entre Dublin et Eu pour le huitième centenaire de la mort (1980) du premier évêque de Dublin en Normandie, il a remplacé le curé de cette localité durant dix ans en été. Actuellement, au bout de trente ans, il marie ses anciens enfants de chœur et baptise leurs bébés. Il est tellement inséré sur place que (...) - <a href="http://www.holybuzz.com/-Eglise-.html" rel="directory">Eglise</a> <div class='rss_texte'><p class="spip">De Dublin</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le Père Arthur O'Neill</strong>, la jeune soixantaine, connait bien la France et parle notre langue avec une aisance qu'on aimerait avoir dans la sienne. A la suite de la restauration des liens entre Dublin et Eu pour le huitième centenaire de la mort (1980) du premier évêque de Dublin en Normandie, il a remplacé le curé de cette localité durant dix ans en été. Actuellement, au bout de trente ans, il marie ses anciens enfants de chœur et baptise leurs bébés. Il est tellement inséré sur place que Mgr Duval lui a proposé de l'incardiner dans son diocèse. Mais il n'a pas voulu s'éloigner de ses parents et est resté à Dublin, où il est l'un des aumôniers de la communauté française. Son regard sur l'Église d'Irlande est donc celui d'un fils et non d'un étranger, même s'il a un pied dans chaque communauté. Il a été possible de le rencontrer au vol, entre ses tâches paroissiales de curé et un départ à Cork où il célébrait un mariage entre deux français.</p> <p class="spip"><strong class="spip">D'emblée</strong>, il tient à préciser que si l'on parle souvent d'Église irlandaise, il n'y a qu'une Église, qui est celle du Christ, l'Église catholique, qu'elle se trouve en Irlande, en France ou ailleurs. Pour lui, c'est à partir du milieu des années 90, quand un évêque a eu un enfant puis du fait de tous les scandales, que la situation a beaucoup changé. La nouveauté est que désormais en Irlande on entend cette phrase, connue en France depuis longtemps : « je suis croyant mais pas pratiquant ». La situation est pénible pour tout le monde : laïcs, clergé et évêques, mais ce sont ces derniers qui souffrent le plus, parce que c'est leur management, leur organisation qui est remise en cause.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'identité</strong> de l'Église en Irlande est en train de devenir collégiale, chaque paroisse a ici désormais son conseil pastoral, les laïcs sont engagés. Il y a certes une relation de cause à effet entre les scandales et l'institution des conseils pastoraux, mais il ne fait pas oublier que dans l'île la méfiance est généralisée. Elle concerne toutes les institutions : bancaires, éducatives, politiques... Le principe est désormais qu'on ne sait jamais et qu'il faut prendre en compte la condition humaine. En anglais, on dit que « le fils de Dieu n'est pas venu pour rien mais pour la rémission des péchés ! ». Et il faut se méfier de tous, y compris de soi-même. Ceci étant posé, d'autres facteurs jouent dans l'institution des conseils pastoraux, comme un désir authentique de s'engager, le manque de prêtre et une crise des vocations.</p> <p class="spip">« <strong class="spip">Aimez</strong> vous les uns les autres, comme je vous ai aimé » serait néanmoins maintenant accepté en principe de vie morale, en se situant désormais en dehors des règles édictées par l'Église. Il y a un individualisme moral qui a surgi au sein de l'Église catholique et il semble que cette phrase de l'Évangile doive être plus comprise – mais qui peut sonder les reins et les cœurs ? – dans le sens d'une prise d'indépendance que dans celui d'une recherche d'ordre mystique, comme c'est le cas chez Saint Augustin ou Maurice Zundel. Personne ne se considère plus comme « coincé » par l'autorité de l'Église. Pour autant, les catholiques continuent très majoritairement de venir à la messe. On peut faire le parallèle avec ce qu'à vécu l'Église en France dans les années 80, quand on est passé d'un prêtre par paroisse à un par secteur, ce qui conduit les laïcs à s'organiser, prendre des décisions, présider des obsèques, etc.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La</strong> société entière, que l'on soit athée (car il n'y a pas que les chrétiens à être touchés par des scandales), croyant ou pratiquant, sent désormais qu'il est nécessaire de vivre un idéal, et aidé par une force qui nous dépasse pour contrer nos propres faiblesses. Du point de vue chrétien la phrase « Venez à moi vous tous qui peinez sous le fardeau et moi je referai vos forces » est bien d'actualité, et là est le don de la foi. Nous avons besoin du secours de l'Esprit de Dieu et de sa force. C'est cette dernière qui agit au sein de la société.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'</strong>engagement des laïcs et l'évolution du rôle de l'évêque sont deux points majeurs dans les changements qui sont en train de s'opérer. <br>Alors qu'auparavant un évêque était un « prince » dont l'autorité n'était jamais discutée, désormais chaque nouvel évêque vit une période d'apprentissage face à ses fidèles. Mais il n'est pas dit qu'ils ne considèrent pas cette collégialité nouvelle comme une bonne chose (ce qui est le cas du reste du clergé), même s'il leur faut le temps de s'y habituer.<br> Du côté des laïcs, leur engagement ne procède pas forcément d'un désir de prise de pouvoir. En tant que prêtre, le père O'Connor se réjouit de voir comment l'équipe Notre-Dame dont il est aumônier prend la foi réellement au sérieux. Par ailleurs, explique-t-il, ceux qui viennent à la messe sont désormais là parce qu'ils le veulent et non par contrainte sociale... et il célèbre encore six messes par dimanche, toutes très suivies.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pierre FRANCOIS</strong></p></div> Thomas fonde l'Eglise de Chine http://www.holybuzz.com/Thomas-fonde-l-Eglise-de-Chine.html http://www.holybuzz.com/Thomas-fonde-l-Eglise-de-Chine.html 2010-05-11T21:02:31Z text/html fr marvel Eglise Dans le livre Thomas fonde l'Église de Chine (Editions du Jubilé), Pierre Perrier et Xavier Walter montrent, avec de multiples arguments et exemples, que l'apôtre Thomas a évangélisé une petite partie du territoire chinois entre l'an 65 et l'an 68. Ce qui placerait la Chine comme l'un des tout premiers pays christianisés du monde. <br />Arrivé par la mer à Lianyungang (en français : port touche nuage), Thomas remonte avec son collaborateur-interprète Shofarlan (notre annonceur en araméen) en partie le (...) - <a href="http://www.holybuzz.com/-Eglise-.html" rel="directory">Eglise</a> <div class='rss_texte'><p class="spip">Dans le livre Thomas fonde l'Église de Chine (Editions du Jubilé), Pierre Perrier et Xavier Walter montrent, avec de multiples arguments et exemples, que l'apôtre Thomas a évangélisé une petite partie du territoire chinois entre l'an 65 et l'an 68. Ce qui placerait la Chine comme l'un des tout premiers pays christianisés du monde.</p> <p class="spip">Arrivé par la mer à Lianyungang (en français : port touche nuage), Thomas remonte avec son collaborateur-interprète Shofarlan (notre annonceur en araméen) en partie le fleuve Houang Ho après être passé à Xuzhou, où le prince Ying gouverneur de la province maritime et beau-frère de l'empereur Mingdi accueille favorablement la prédication de l'apôtre, puis à Kaifeng, la base hébraïque du commerce de la soie par la mer, pour arriver à Luoyang la capitale après la ruine de Chang-Hang. L'empereur les reçoit et leur affecte un terrain à l'est de la ville où ils construisent une église de mission en 67. Sur le mur nord de celle-ci sera peinte vers 148 une fresque représentant un Roi avec une couronne dorée occidentale, tenant un glaive à la main et monté sur un Cheval Blanc, ce qui donnera désormais au bâtiment le nom de Temple du Cheval Blanc (Baïma Si).</p> <p class="spip">Après le départ en 68 de Thomas et le succès rapide de l'évangélisation, le prince Ying est destitué en 70 ce qui, pour les archéologues chinois, fixe la datation de 69 après J-C des grands bas-reliefs sculptés découverts à Lianyungang. Il s'agit d'une frise de 25 mètres de long comportant deux familles distinctes et bien discernables de gravures : encadrant la cinquantaine de personnages datables de 69, un groupe moins marqué mais de même importance numérique de style bouddhique chinois a été gravé postérieurement à 311, qu'il faut donc exclure de l'étude.</p> <p class="spip">Les bas-reliefs du premier siècle se composent de deux groupes de grands personnages de facture parthe caractéristique du Khouzistan, et qui n'ont pas eu de descendance connue en Chine. L'un représente une Nativité et l'autre une liturgie judéo-chrétienne tous deux très reconnaissables à des signes bien connus par l'archéologie et les textes relatifs à la première Église en Terre sainte et en Syrie ; ceci conforte la recherche actuelle dans l'art parthe du premier siècle des sources iconographiques paléo-chrétiennes avant l'influence gréco-romaine à la fin du second siècle. L'ensemble de la frise représente de droite à gauche la visite du prince Ying à son frère l'empereur, puis l'accueil fait par celui-ci à la prédication de Thomas et Shofarlan, pour aboutir à la réunion d'une communauté importante et à son accès à la célébration liturgique conclusive. Cette frise forme une sorte de bande dessinée dont nous commençons avec l'aide des instituts de recherche historiques chinois à identifier les personnages principaux en particulier dans les chroniques historiques chinoises en commençant par le Houhanshu. En effet ces instituts soupçonnaient depuis longtemps une mauvaise interprétation des textes et la présence d'une forte communauté chrétienne dès le second siècle, particulièrement au Sechouan, dont ils ont maintenant retrouvé la trace sous les Han, les Wei et les Jin (deux empereurs chrétiens) ; cette ré-attribution a conforté les études historiques religieuses après le premier siècle en attribuant à la présence chrétienne bien des textes anciens qui faisaient partie des manuels d'histoire chinoise jusqu'aux T'ang. À Luoyang la destruction en 190 de la ville et du premier Baïma-Si sera suivie d'une renaissance au troisième siècle ; sous les Wei et plusieurs fois ensuite, le temple sera alors reconstruit à côté des ruines de l'ancien, jusqu'à l'état actuel, mais il sera réaffecté au bouddhisme qui le considère comme son temple le plus ancien.</p> <p class="spip">La frise de Lianyungang a été remise en état récemment et on en recommande la visite impressionnante ainsi que la lecture des stèles du Baïma-Si à condition de tenir compte de la réattribution récente. Celle-ci n'est pas encore officiellement reconnue : après la religion ancienne (avec sacrifices) disparue comme à Rome, un ensemble de rites issus d'un syncrétisme chamanisme-christianisme-bouddhisme-taoïsme est resté le rituel impérial officiel jusqu'à la fin, mais le judaïsme et le christianisme inculturés en Chine se révèlent désormais comme les plus anciennes religions chinoises constituées. Ceci n'est pas du goût de tout le monde, on peut le comprendre.</p> <p class="spip">Les travaux scientifiques continuent à partir d'une base de données français-chinois et des parties les plus anciennes en araméen des Actes de Thomas et d'autres sources indiennes ou irakiennes (déjà plus de 700 pages). D'autre part, de nouvelles investigations sur Kong Wang Shan sont en cours. Présentement, les chercheurs n'ont pas employé au début leurs propres photographies, et n'ont utilisé, comme dans le livre, que les photos communiquées par le département des religions populaires de l'université de Nankin, dont dépend le site, et celles du musée Guimet. Les conclusions du livre sont donc basées sur des documents iconographiques apportés par d'autres chercheurs et qui, pour certains, sont même accessibles sur le web (sites touristiques chinois, notamment Lo-tour) ; beaucoup d'autres sont arrivés depuis lors. Les objections sur une supposée insuffisance de documents montre l'ignorance de leur auteur et surtout sa difficulté à appréhender un raisonnement et à apprécier la valeur des documents déjà publiés. Les études complémentaires se portent sur les nombreux textes chinois encore peu connus, qui ouvrent des pistes très éclairantes. Leur parution et interprétation vont, à coup sûr, placer les recherches sur le christianisme chinois comme un contributeur majeur à la connaissance de l'Église des origines.</p> <p class="spip">Article tiré de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Chr%C3%A9tiens_de_saint_Thomas" class="spip_out">Wikipédia</a>. Voir aussi l'article de France Catholique : <a href="http://www.france-catholique.fr/Christianisme-en-Chine-le-livre.html" class="spip_out">Christianisme en Chine, le livre qui change tout.</a></p></div> Crise de crédibilité pour Hans Küng http://www.holybuzz.com/Crise-de-credibilite-pour-Hans.html http://www.holybuzz.com/Crise-de-credibilite-pour-Hans.html 2010-04-17T21:58:36Z text/html fr marvel Eglise Tel le pyromane appelant les pompiers le bidon d'essence encore à la main, Hans Küng se permet d'envoyer une lettre ouverte aux évêques catholiques du monde tant il se sent soucieux de la "profonde crise de crédibilité de l'église catholique", alors que le mois dernier il s'est lui même escrimé à mettre en cause la-dite église par la publication d'articles multiples dans la presse mondiale (Le Monde, la Stampa, l'Express …). <br />Il commence, un peu hypocritement, par louer l'ouverture de Benoit XVI qui a (...) - <a href="http://www.holybuzz.com/-Eglise-.html" rel="directory">Eglise</a> <div class='rss_texte'><p class="spip">Tel le pyromane appelant les pompiers le bidon d'essence encore à la main, Hans Küng se permet d'envoyer une <a href="http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/17/cinq-annees-pour-benoit-xvi-une-crise-de-confiance-historique-par-hans-kung_1335032_3232.html" class="spip_out">lettre ouverte</a> aux évêques catholiques du monde tant il se sent soucieux de la "profonde crise de crédibilité de l'église catholique", alors que le mois dernier il s'est lui même escrimé à mettre en cause la-dite église par la publication d'articles multiples dans la presse mondiale (Le Monde, la Stampa, l'Express …).</p> <p class="spip">Il commence, un peu hypocritement, par louer l'ouverture de Benoit XVI qui a engagé un dialogue avec lui, pour lui reprocher quelques lignes plus tard la même ouverture vers les chrétiens portant une sensibilité inverse à la sienne.</p> <p class="spip">D'une manière très subjective, Küng accuse ceux qui ne partagent pas son interprétation du Concile d'être anticonciliaires. Il serait l'unique tenant de la juste interprétation du Concile (« l'inspiration de ses initiateurs ») contre les nouveaux évêques réactionnaires nommés par Benoit XVI. Sur le fond Küng ne semble pas avoir compris ce qu'est un concile : si un concile a tant de valeur dans le droit canon c'est que l'Eglise estime que l'Esprit Saint parle par l'ensemble des évêques réunis. Dès lors si les nouveaux évêques ne partagent pas la sensibilité de Küng, n'est-ce pas la preuve que Küng est de plus en plus déconnecté de l'Esprit Saint ?</p> <p class="spip">Chacun des arguments avancés par Küng pourraient être retournés en faveur de Benoit XVI : <br /><img src='http://www.holybuzz.com/IMG/cache-8x11/puce-8x11.gif' width='8' height='11' alt="-" /> Benoit XVI n'est-il pas celui qui défend la raison contre les extrémismes dans le discours de Ratisbonne ? <br /><img src='http://www.holybuzz.com/IMG/cache-8x11/puce-8x11.gif' width='8' height='11' alt="-" /> n'est-il pas celui qui a montré le moins d'indulgence dans les affaires de pédophilie ? (d'ailleurs qu'est-ce que Küng avait fait contre ces affaires lorsqu'elles avaient lieu) <br /><img src='http://www.holybuzz.com/IMG/cache-8x11/puce-8x11.gif' width='8' height='11' alt="-" /> n'est il pas le Pape du dialogue et de l'ouverture puisqu'il discute autant avec Küng qu'avec les intégristes et qu'il garde la porte ouverte à l'un et à l'autre ? <br /><img src='http://www.holybuzz.com/IMG/cache-8x11/puce-8x11.gif' width='8' height='11' alt="-" /> n'est-il pas celui qui n'est pas fermé sur le célibat des prêtres puisqu'il accueille les Anglicans qui ont, comme les églises catholiques uniates, une tradition différente de l'église romaine ? <br /><img src='http://www.holybuzz.com/IMG/cache-8x11/puce-8x11.gif' width='8' height='11' alt="-" /> n'est il pas celui qui dialogue sans se renier avec les autres religions ?</p> <p class="spip">Quand Küng se permet d'invoquer « la grande majorité du peuple chrétien » qui se sentirait isolé de Benoit XVI, je bous : je me sens tout à fait membre du peuple chrétien, et pas particulièrement décalé avec les autres pratiquants, et pourtant je me sens plus proche de Benoit XVI et de mon évêque (Mgr Barbarin) que de Küng qui n'a cessé de planter des couteaux dans le dos de l'Eglise. Preuve du décalage complet de Küng avec le terrain de l'Eglise, il méconnait les JMJ qui ne seraient fréquentées que par « des groupes traditionalistes ou charismatiques » et ne susciteraient pas de vocation. Or les JMJ ratissent très large auprès d'un public de jeunes qui échappent aux mouvements et autour de moi nombreuses sont les vocations chrétiennes qui sont nées aux JMJ, qu'il s'agisse de vocations religieuses ou de vocations au mariage chrétien.</p> <p class="spip">Il est temps que H. Küng sorte de sa frustration et accepte que l'Eglise ne soit pas ce qu'il voulait en faire dans les années 60. S'il veut « une perspective de salut » pour l'Eglise, il faut d'abord qu'il reconnaisse qui en est le Sauveur. Etrangement absent de tous ses textes, Dieu serait il mort pour Küng ? Est-Il quelqu'un qui se désintéresse de notre temps et de nos difficultés ? Ensuite, il faut que Küng découvre le coeur de l'Eglise qui bat et la véritable souffrance des chrétiens. Et aujourd'hui, notre principale souffrance ce n'est pas d'être malmenés dans les médias par quelque théologien regrettant la fin du siècle dernier, ce n'est pas que certains disent la messe en latin et d'autres en breton, ce sont nos frères qui sont assassinés sur leur lieu de vie, dans leurs églises, qui sont persécutés ouvertement et en ce moment. Que ce soit en Irak (exode de plus de 3500 chrétiens à Mossoul), dans les Philippines (attentat du mardi 13 avril), au Pakistan, en Egypte, en Algérie, en Malaisie, au Laos … Quand nos frères sont privés de leurs droits élémentaires, les récriminations de H. Küng semblent celles d'un vieillard gâté.</p> <p class="spip">Nous n'avons pas à juger Küng mais nous pouvons nous faire un avis sur ses positions en jugeant l'arbre à ses fruits : est-ce que ses écrits sont source de paix ? est-ce qu'ils invitent à l'humilité ? est-ce qu'ils construisent le dialogue ? est-ce qu'ils prennent leur part de responsabilité ou font de l'autre un bouc émissaire ? Est-ce qu'ils font grandir notre foi dans la présence du Christ ressuscité et nous ouvrent à l'action de l'Esprit Saint dans le monde ? Est-ce qu'à leur lecture notre amour pour nos frères, pour l'église et pour Dieu grandit ?</p> <p class="spip">En tout cas, pour ma part, ils m'apprennent que j'ai encore du travail à faire sur moi pour aimer sincèrement tous les hommes...</p> <p class="spip">Marvel</p></div> Talents inattendus http://www.holybuzz.com/Talents-inattendus,251.html http://www.holybuzz.com/Talents-inattendus,251.html 2009-11-17T16:24:28Z text/html fr marvel Eglise Entre le spectacle militant rasoir parce que chacun des personnages n'est qu'une thèse et celui qui se permet toutes les approximations au prétexte qu'il est engagé, il reste peu de place pour ceux qui apprennent quelque chose à leur public tout en entrant en communion avec lui. Cette veillée de deux heures y est pourtant arrivée. <br />La veillée s'intitule « Prière et poésie en Seine », elle se donne de temps en temps en Seine maritime depuis plus d'un an et se situe déjà à un niveau nettement supérieur à celui (...) - <a href="http://www.holybuzz.com/-Eglise-.html" rel="directory">Eglise</a> <div class='rss_texte'><p class="spip">Entre le spectacle militant rasoir parce que chacun des personnages n'est qu'une thèse et celui qui se permet toutes les approximations au prétexte qu'il est engagé, il reste peu de place pour ceux qui apprennent quelque chose à leur public tout en entrant en communion avec lui. Cette veillée de deux heures y est pourtant arrivée.</p> <p class="spip">La veillée s'intitule « Prière et poésie en Seine », elle se donne de temps en temps en Seine maritime depuis plus d'un an et se situe déjà à un niveau nettement supérieur à celui des pièces de patronages dans lesquelles la bonne volonté est considérée comme pouvant suppléer au talent !</p> <p class="spip">On est notamment frappé par le fait qu'aucun déplacement n'est laissé au hasard et que le spectacle comporte une véritable progression, plus, une orientation. S'agissant d'une veillée, on devine aisément laquelle : du concret au spirituel, mais sans que l'une efface l'autre. Les 12 comédiens amateurs sont tous visiteurs de prison ou ex-prisonniers, quel que soit leur emploi actuel, ce qui leur donne une autorité certaine pour aborder le sujet de la vie carcérale, d'un point de vue clairement chrétien puisqu'ils sont tous également en relation avec l'aumônerie de la prison de Rouen.</p> <p class="spip">Les textes lus ont pour auteurs 26 prisonniers (à l'exception du psaume 139, dont la lecture leur est chère), qu'il s'agisse de courriers, de poésies ou de slams. Les chants qui s'intercalent entre eux, interprétés d'une voix claire, juste et rythmée, servent à la fois de respiration et de pivots entre les différents thèmes abordés. On commence par la réalité de la vie carcérale, puis on aborde la conscience de soi et enfin le fait de vivre en relation avec Dieu, par la prière. Si les textes (parfois dits avec beaucoup de force) sont de véritables découvertes, loin des idées simples qu'on se fabrique quand don vit à l'extérieur, les chants (« Quittez vos basses eaux », « L'amour a fait les premiers pas »…) sont pour la plupart bien connus, ce qui favorise l'esprit de communion avec ceux qui offrent leur vie telle qu'ils la ressentent. Et la mise en scène est rythmée au 1/100eme de minute, comme dans l'entreprise où travaille le musicien metteur en scène.</p> <p class="spip">Il faut néanmoins rester clair : ce spectacle n'est pas professionnel, ni par les moyens techniques ni par la visée humaine. Pourtant, il est tout aussi évident que ses auteurs et interprètes ont su faire ce qu'il fallait pour captiver l'attention, surprendre leur public et entrer en communion avec lui. Ce que ne réussissent pas toujours les professionnels, justement…</p> <p class="spip">Note : Veillée « Prière & poésie en Seine », autour de textes de personnes en prison. Vendredi 27 novembre 2009 à 20 h 30 à l'église Saint-Jean Bosco du Mesnil-Esnard (76). Accès par la route : à la sortie de Rouen, sur la Nationale 14 , direction Boos, Pontoise. Accès bus : ligne 21 et ligne 13 au départ de Bois-Guillaume et du Théâtre des Arts. Les bénéfices iront au profit de différentes associations d'aide aux prisonniers. www.tdd276.fr</p> <p class="spip">Pierre FRANCOIS, 09/11/09</p></div> Polémique : Les pieds dans la boue et le regard vers l'horizon http://www.holybuzz.com/Nouvel-article,246.html http://www.holybuzz.com/Nouvel-article,246.html 2009-04-01T15:30:13Z text/html fr Pierre François Eglise Le carême des catholique, moment durant lequel ils cherchent à se rapprocher de Dieu autant par des moyens physiques qu'intellectuels, a été nourri par trois évènements d'ampleur internationale. D'une part le Pape a proposé à quelques évêques schismatiques de revenir dans le giron de l'Église. D'autre part un cardinal apportait son soutien à l'évêque de Recife qui excommuniait le médecin et la mère d'une fillette avortée de jumeaux issus d'un viol. Enfin, le Pape expliquait que le préservatif ne faisait (...) - <a href="http://www.holybuzz.com/-Eglise-.html" rel="directory">Eglise</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Le carême des catholique</strong>, moment durant lequel ils cherchent à se rapprocher de Dieu autant par des moyens physiques qu'intellectuels, a été nourri par trois évènements d'ampleur internationale. D'une part le Pape a proposé à quelques évêques schismatiques de revenir dans le giron de l'Église. D'autre part un cardinal apportait son soutien à l'évêque de Recife qui excommuniait le médecin et la mère d'une fillette avortée de jumeaux issus d'un viol. Enfin, le Pape expliquait que le préservatif ne faisait qu'aggraver l'épidémie du sida.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Il n'est pas inutile</strong> de rappeler une vérité, une erreur et deux enjeux.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une vérité</strong> : le rôle du Pape a toujours été de montrer la ligne d'horizon, qui recule au fur et à mesure que l'on avance, ce vers quoi les chrétiens sont appelés à tendre. Les évêques locaux ont la charge de l'application de ces principes au contexte local dont ils ont la charge. L'exemple que donnait un prêtre un jour était celui de la boite de conserve de foie gras qu'il était légitime de manger un vendredi de carême sous un climat tropical, pour éviter que la nourriture ne se perde, alors que le principe est de « faire maigre ». On pourrait aussi faire le parallèle avec la recherche fondamentale et la recherche appliquée.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une erreur</strong> : aussi bien chez les catholiques que chez ceux qui sont étrangers à l'Église, cette dernière est souvent perçue comme une structure militaire, le fidèle étant le soldat de deuxième classe et le pape le général en chef. Or, si cela a été sociologiquement le cas dans le passé, il n'est pas inutile de rappeler que tout ministre, y compris du culte, est au sens latin de <i class="spip">minister</i>, un serviteur. C'est si vrai que le Pape se désigne lui-même comme « serviteur des serviteurs ». Et cela rejoint les propos d'un rabbin juif devenu célèbre par la suite, qui disait qu'il était « venu pour servir et non pour être servi ». On peut aussi se rappeler saint Paul qui compare les différents membres de l'Église à ceux du corps humain, chacun ayant à sa charge de servir les autres en fonction de ses propres aptitudes.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Deux enjeux</strong> : on vient de souligner celui qui mène à distinguer pouvoir et service. Mais il y en a un autre, qui concerne la distinction à opérer entre foi et morale. Une des balises utilisables consiste à se demander si la vérité est le contraire de l'erreur ou du mensonge.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Revenons</strong> aux évènement de ces derniers temps.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quand</strong> le Pape donne la possibilité à des prélats de rejoindre l'Église sans contrepartie préalable, il ne fait que pratiquer le pardon que tous les chrétiens sont appelés à vivre. Si un de ses interlocuteurs se comporte en gamin capricieux et gâté, il n'y est pour rien. Et, fort naturellement, voit fondre sur lui les critiques dans la mesure où la logique de notre monde réclame des garanties préalables, au contraire de celle du pardon, qui est une prise de risque faite gratuitement au nom d'un amour divin qui nous dépasse et nous provoque à l'imitation.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quand</strong> le Pape dit que le préservatif aggrave l'épidémie du sida, il mélange des données scientifiques (valables, mais uniquement dans le contexte étudié, cf. l'article ci-dessus) et des présupposés théologiques, un mélange des genres méthodologiquement critiquable. D'autant plus critiquable que le discours ne peut pas être le même lorsqu'il y a urgence ou lorsqu'il y a un choix libre de vie à faire. Et qu'il est évident qu'on ne peut pas dire la même chose à destination de personnes qui se mettent quasi-volontairement en danger mortel par désespoir ou de personnes qui ont encore la chance de pouvoir regarder la vie d'un œil optimiste. Sauf à rester sur le plan du principe, et de le dire, comme de dire que le principe est fait pour être adapté aux circonstances de la vie de chacun.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quand</strong> le cardinal Battista Re dit qu'il apporte son soutien à la décision d'un évêque local, ce dernier eut-il sollicité son avis, il oublie complètement la distinction existant entre le rôle du Vatican et celui des évêques diocésains. Et il aurait mieux fait de se casser le poignet ou de se claquer les cordes vocales le matin où il a manifesté cet appui au lieu de le donner. Car il est évident que tous ceux qui ont encore à l'esprit l'image militaire de l'Église vont, à cause de lui, se méprendre une fois de plus sur qui a autorité et en quelle matière.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'</strong>enjeu qui est derrière bien des débat, et notamment tous les débats de nature sexuelle (comment se fait-il d'ailleurs que tout le monde se focalise sur la morale sexuelle de l'Église et oublie de faire le moindre écho à son enseignement en matière de morale économique ?), est la confusion qui est entretenue entre foi et morale.</p> <p class="spip"><strong class="spip">S</strong>aint Thomas d'Aquin expliquait qu'en matière de morale, le juge suprême de chacun était sa « conscience éclairée par la foi ». Inutile de dire que beaucoup se sont accroché au second terme de l'expression pour imposer des choix. Mais qu'est-ce que la foi ? La foi, disent les biblistes, c'est le « kérygme », c'est à dire l'affirmation du fait que le Christ est mort pour nos péchés et ressuscité. C'est si vrai qu'un théologien nommé Joseph Ratzinger écrivait il y a plus de trente ans un livre sur le « mystère chrétien » qui ne faisait que reprendre et expliquer les différents articles du Credo.<br> <strong class="spip">C</strong>ertes, la morale dérive immédiatement de la foi : « aime et fais ce que tu veux », disait saint Augustin, ce qu'on peut comprendre comme « commence par aimer ton prochain comme Dieu l'aime et alors tu sauras comment te comporter avec lui ». Mais elle ne la précède pas ni ne s'y substitue.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L</strong>e malaise qui est derrière ces débats est simplement que les clercs ont du mal à croire en les fidèles et ces derniers en leurs pasteurs. Il faudra plus que la durée d'un carême pour arriver à cette conversion réciproque, mais le jeu en vaut la chandelle, pour réconcilier l'Église avec elle-même.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pierre FRANCOIS</strong></p></div> Préservatif : Un expert du Sida confirme l'affirmation du Pape http://www.holybuzz.com/Preservatif-Un-expert-du-Sida.html http://www.holybuzz.com/Preservatif-Un-expert-du-Sida.html 2009-03-20T06:06:00Z text/html fr marvel Eglise Edward C. Green, directeur du programme de recherche sur la prévention du Sida à Harvard a dit que l'évidence confirme la position du Pape lorsqu'il affirme que la distribution de préservatifs amplifie le problème du Sida. <br />"Le Pape a raison" a dit Green mercredi à la National Review Online , " ou dit d'une meilleure manière, les preuves que nous avons soutiennent le commentaire du Pape". <br />Il y a , ajouta Green, une constante corrélation montrée par nos meilleure études, incluant le U.S.-funded (...) - <a href="http://www.holybuzz.com/-Eglise-.html" rel="directory">Eglise</a> <div class='rss_texte'><p class="spip">Edward C. Green, directeur du programme de recherche sur la prévention du Sida à Harvard a dit que l'évidence confirme la position du Pape lorsqu'il affirme que la distribution de préservatifs amplifie le problème du Sida.</p> <p class="spip">"Le Pape a raison" a dit Green mercredi à la National Review Online , " ou dit d'une meilleure manière, les preuves que nous avons soutiennent le commentaire du Pape".</p> <p class="spip">Il y a , ajouta Green, une constante corrélation montrée par nos meilleure études, incluant le U.S.-funded Demographic Health Surveys, entre une plus grande disponibilité et utilisation de préservatifs et un plus grand (et non plus bas) taux d'infection au Sida. Ceci peut être du à un phénomène appelé la compensation du risque, qui signifie que lorsque quelqu'un utilise une "technologie" de réduction de risques comme les préservatifs, il en perd souvent le bénéfice (réduction du risque) en compensant ou en prenant plus de risques que quelqu'un prendrait sans cette technologie de réduction du risque.</p> <p class="spip">Via <a href="http://www.lifesitenews.com/ldn/2009/mar/09031906.html" class="spip_out">http://www.lifesitenews.com/ldn/2009/mar/09031906.html </a></p></div> Discours de Benoit XVI au monde de la culture 12 septembre 2008 au collège des Bernardins http://www.holybuzz.com/Discours-de-Benoit-XVI-au-monde-de.html http://www.holybuzz.com/Discours-de-Benoit-XVI-au-monde-de.html 2008-09-13T16:11:47Z text/html fr marvel Eglise Monsieur le Cardinal, <br />Madame le Ministre de la Culture, <br />Monsieur le Maire, <br />Monsieur le Chancelier de l'Institut, <br />Chers amis, <br />Merci, Monsieur le Cardinal, pour vos aimables paroles. Nous nous trouvons dans un lieu historique, lieu édifié par les fils de saint Bernard de Clairvaux et que votre prédécesseur, le regretté Cardinal Jean-Marie Lustiger, a voulu comme un centre de dialogue de la Sagesse chrétienne avec les courants culturels intellectuels et artistiques de votre société. Je salue (...) - <a href="http://www.holybuzz.com/-Eglise-.html" rel="directory">Eglise</a> <div class='rss_texte'><p class="spip">Monsieur le Cardinal,</p> <p class="spip">Madame le Ministre de la Culture,</p> <p class="spip">Monsieur le Maire,</p> <p class="spip">Monsieur le Chancelier de l'Institut,</p> <p class="spip">Chers amis,</p> <p class="spip">Merci, Monsieur le Cardinal, pour vos aimables paroles. Nous nous trouvons dans un lieu historique, lieu édifié par les fils de saint Bernard de Clairvaux et que votre prédécesseur, le regretté Cardinal Jean-Marie Lustiger, a voulu comme un centre de dialogue de la Sagesse chrétienne avec les courants culturels intellectuels et artistiques de votre société. Je salue particulièrement Madame le Ministre de la Culture qui représente le gouvernement, ainsi que Messieurs Giscard d'Estaing et Chirac. J'adresse également mes salutations aux ministres présents, aux représentants de l'Unesco, à Monsieur le Maire de Paris et à toutes les autorités. Je ne veux pas oublier mes collègues de l'Institut de France qui savent ma considération et je désire remercier le Prince de Broglie de ses paroles cordiales. Nous nous reverrons demain matin. Je remercie les délégués de la communauté musulmane française d'avoir accepté de participer à cette rencontre ; je leur adresse mes vœux les meilleurs en ce temps du ramadan. Mes salutations chaleureuses vont maintenant tout naturellement vers l'ensemble du monde multiforme de la culture que vous représentez si dignement, chers invités.</p> <p class="spip">J'aimerais vous parler ce soir des origines de la théologie occidentale et des racines de la culture européenne. J'ai mentionné en ouverture que le lieu où nous nous trouvons était emblématique. Il est lié à la culture monastique. De jeunes moines ont ici vécu pour s'initier profondément à leur vocation et pour bien vivre leur mission. Ce lieu évoque-t-il pour nous encore quelque chose ou n'y rencontrons-nous qu'un monde désormais révolu ? Pour pouvoir répondre, nous devons réfléchir un instant sur la nature même du monachisme occidental. De quoi s'agissait-il alors ? En considérant les fruits historiques du monachisme, nous pouvons dire qu'au cours de la grande fracture culturelle, provoquée par la migration des peuples et par la formation des nouveaux ordres étatiques, les monastères furent des espaces où survécurent les trésors de l'antique culture et où, en puisant à ces derniers, se forma petit à petit une culture nouvelle. Comment cela s'est-il passé ? Quelle était la motivation des personnes qui se réunissaient en ces lieux ? Quelles étaient leurs désirs ? Comment ont-elles vécu ?</p> <p class="spip">Avant toute chose, il faut reconnaître avec beaucoup de réalisme que leur volonté n'était pas de créer une culture nouvelle ni de conserver une culture du passé. Leur motivation était beaucoup plus simple. Leur objectif était de chercher Dieu, quaerere Deum. Au milieu de la confusion de ces temps où rien ne semblait résister, les moines désiraient la chose la plus importante : s'appliquer à trouver ce qui a de la valeur et demeure toujours, trouver la Vie elle-même. Ils étaient à la recherche de Dieu. Des choses secondaires, ils voulaient passer aux réalités essentielles, à ce qui, seul, est vraiment important et sûr. On dit que leur être était tendu vers l'« eschatologie ». Mais cela ne doit pas être compris au sens chronologique du terme - comme s'ils vivaient les yeux tournés vers la fin du monde ou vers leur propre mort - mais au sens existentiel : derrière le provisoire, ils cherchaient le définitif. Quaerere Deum : comme ils étaient chrétiens, il ne s'agissait pas d'une aventure dans un désert sans chemin, d'une recherche dans l'obscurité absolue. Dieu lui-même a placé des bornes milliaires, mieux, il a aplani la voie, et leur tâche consistait à la trouver et à la suivre. Cette voie était sa Parole qui, dans les livres des Saintes Écritures, était offerte aux hommes. La recherche de Dieu requiert donc, intrinsèquement, une culture de la parole, ou, comme le disait Dom Jean Leclercq (1) : eschatologie et grammaire sont dans le monachisme occidental indissociables l'une de l'autre (cf. L'Amour des lettres et le désir de Dieu, p.14). Le désir de Dieu comprend l'amour des lettres, l'amour de la parole, son exploration dans toutes ses dimensions. Puisque dans la parole biblique Dieu est en chemin vers nous et nous vers Lui, ils devaient apprendre à pénétrer le secret de la langue, à la comprendre dans sa structure et dans ses usages. Ainsi, en raison même de la recherche de Dieu, les sciences profanes, qui nous indiquent les chemins vers la langue, devenaient importantes. La bibliothèque faisait, à ce titre, partie intégrante du monastère tout comme l'école. Ces deux lieux ouvraient concrètement un chemin vers la parole. Saint Benoît appelle le monastère une dominici servitii schola, une école du service du Seigneur. L'école et la bibliothèque assuraient la formation de la raison et l'eruditio, sur la base de laquelle l'homme apprend à percevoir, au milieu des paroles, la Parole.</p> <p class="spip">Pour avoir une vision d'ensemble de cette culture de la parole liée à la recherche de Dieu, nous devons faire un pas supplémentaire. La Parole qui ouvre le chemin de la recherche de Dieu et qui est elle-même ce chemin est une Parole qui donne naissance à une communauté. Elle remue certes jusqu'au fond d'elle-même chaque personne en particulier (cf. Ac 2, 37). Grégoire le Grand décrit cela comme une douleur forte et inattendue qui secoue notre âme somnolente et nous réveille pour nous rendre attentifs à Dieu (cf. Leclercq, ibid., p. 35). Mais elle nous rend aussi attentifs les uns aux autres. La Parole ne conduit pas uniquement sur la voie d'une mystique individuelle, mais elle nous introduit dans la communauté de tous ceux qui cheminent dans la foi. C'est pourquoi il faut non seulement réfléchir sur la Parole, mais également la lire de façon juste. Tout comme à l'école rabbinique, chez les moines, la lecture accomplie par l'un d'eux est également un acte corporel. « Le plus souvent, quand legere et lectio sont employés sans spécification, ils désignent une activité qui, comme le chant et l'écriture, occupe tout le corps et tout l'esprit », dit à ce propos Dom Leclercq (ibid., p. 21).</p> <p class="spip">Il y a encore un autre pas à faire. La Parole de Dieu elle-même nous introduit dans un dialogue avec Lui. Le Dieu qui parle dans la Bible nous enseigne comment nous pouvons Lui parler. En particulier, dans le Livre des Psaumes, il nous donne les mots avec lesquels nous pouvons nous adresser à Lui. Dans ce dialogue, nous Lui présentons notre vie, avec ses hauts et ses bas, et nous la transformons en un mouvement vers Lui. Les Psaumes contiennent en plusieurs endroits des instructions sur la façon dont ils doivent être chantés et accompagnés par des instruments musicaux. Pour prier sur la base de la Parole de Dieu, la seule labialisation ne suffit pas, la musique est nécessaire. Deux chants de la liturgie chrétienne dérivent de textes bibliques qui les placent sur les lèvres des Anges : le Gloria qui est chanté une première fois par les Anges à la naissance de Jésus, et le Sanctus qui, selon Isaïe 6, est l'acclamation des Séraphins qui se tiennent dans la proximité immédiate de Dieu. Sous ce jour, la Liturgie chrétienne est une invitation à chanter avec les anges et à donner à la parole sa plus haute fonction. À ce sujet, écoutons encore une fois Jean Leclercq : « Les moines devaient trouver des accents qui traduisent le consentement de l'homme racheté aux mystères qu'il célèbre : les quelques chapiteaux de Cluny qui nous aient été conservés montrent les symboles christologiques des divers tons du chant » (cf. ibid., p. 229).</p> <p class="spip">Pour saint Benoît, la règle déterminante de la prière et du chant des moines est la parole du Psaume : Coram angelis psallam Tibi, Domine - en présence des anges, je veux te chanter, Seigneur (cf. 138, 1). Se trouve ici exprimée la conscience de chanter, dans la prière communautaire, en présence de toute la cour céleste, et donc d'être soumis à la mesure suprême : prier et chanter pour s'unir à la musique des esprits sublimes qui étaient considérés comme les auteurs de l'harmonie du cosmos, de la musique des sphères. Les moines, par leurs prières et leurs chants, doivent correspondre à la grandeur de la Parole qui leur est confiée, à son impératif de réelle beauté. De cette exigence capitale de parler avec Dieu et de Le chanter avec les mots qu'Il a Lui-même donnés est née la grande musique occidentale. Ce n'était pas là l'œuvre d'une « créativité » personnelle où l'individu, prenant comme critère essentiel la représentation de son propre moi, s'érige un monument à lui-même. Il s'agissait plutôt de reconnaître attentivement avec les « oreilles du cœur » les lois constitutives de l'harmonie musicale de la création, les formes essentielles de la musique émise par le Créateur dans le monde et en l'homme, et d'inventer une musique digne de Dieu qui soit, en même temps, authentiquement digne de l'homme et qui proclame hautement cette dignité.</p> <p class="spip">Enfin, pour s'efforcer de saisir cette culture monastique occidentale de la parole, qui s'est développée à partir de la quête intérieure de Dieu, il faut au moins faire une brève allusion à la particularité du Livre ou des Livres par lesquels cette Parole est parvenue jusqu'aux moines. Vue sous un aspect purement historique ou littéraire, la Bible n'est pas un simple livre, mais un recueil de textes littéraires dont la rédaction s'étend sur plus d'un millénaire et dont les différents livres ne sont pas facilement repérables comme constituant un corpus unifié. Au contraire, des tensions visibles existent entre eux. C'est déjà le cas dans la Bible d'Israël, que nous, chrétiens, appelons l'Ancien Testament. Ça l'est plus encore quand nous, chrétiens, lions le Nouveau Testament et ses écrits à la Bible d'Israël en l'interprétant comme chemin vers le Christ. Avec raison, dans le Nouveau Testament, la Bible n'est pas de façon habituelle appelée « l'Écriture » mais « les Écritures » qui, cependant, seront ensuite considérées dans leur ensemble comme l'unique Parole de Dieu qui nous est adressée. Ce pluriel souligne déjà clairement que la Parole de Dieu nous parvient seulement à travers la parole humaine, à travers des paroles humaines, c'est-à-dire que Dieu nous parle seulement dans l'humanité des hommes, et à travers leurs paroles et leur histoire. Cela signifie, ensuite, que l'aspect divin de la Parole et des paroles n'est pas immédiatement perceptible. Pour le dire de façon moderne : l'unité des livres bibliques et le caractère divin de leurs paroles ne sont pas saisissables d'un point de vue purement historique. L'élément historique se présente dans le multiple et l'humain. Ce qui explique la formulation d'un distique médiéval qui, à première vue, apparaît déconcertant : Littera gesta docet - quid credas allegoria… (cf. Augustin de Dacie, Rotulus pugillaris, I). La lettre enseigne les faits ; l'allégorie ce qu'il faut croire, c'est-à-dire l'interprétation christologique et pneumatique.</p> <p class="spip">Nous pouvons exprimer tout cela d'une manière plus simple : l'Écriture a besoin de l'interprétation, et elle a besoin de la communauté où elle s'est formée et où elle est vécue. En elle seulement, elle a son unité et, en elle, se révèle le sens qui unifie le tout. Dit sous une autre forme : il existe des dimensions du sens de la Parole et des paroles qui se découvrent uniquement dans la communion vécue de cette Parole qui crée l'histoire. À travers la perception croissante de la pluralité de ses sens, la Parole n'est pas dévalorisée, mais elle apparaît, au contraire, dans toute sa grandeur et sa dignité. C'est pourquoi le Catéchisme de l'Église catholique peut affirmer avec raison que le christianisme n'est pas au sens classique seulement une religion du livre (cf. n. 108). Le christianisme perçoit dans les paroles la Parole, le Logos lui-même, qui déploie son mystère à travers cette multiplicité. Cette structure particulière de la Bible est un défi toujours nouveau posé à chaque génération. Selon sa nature, elle exclut tout ce qu'on appelle aujourd'hui « fondamentalisme ». La Parole de Dieu, en effet, n'est jamais simplement présente dans la seule littéralité du texte. Pour l'atteindre, il faut un dépassement et un processus de compréhension qui se laisse guider par le mouvement intérieur de l'ensemble des textes et, à partir de là, doit devenir également un processus vital. Ce n'est que dans l'unité dynamique de leur ensemble que les nombreux livres ne forment qu'un Livre. La Parole de Dieu et Son action dans le monde se révèlent dans la parole et dans l'histoire humaines.</p> <p class="spip">Le caractère crucial de ce thème est éclairé par les écrits de saint Paul. Il a exprimé de manière radicale ce que signifient le dépassement de la lettre et sa compréhension holistique, dans la phrase : « La lettre tue, mais l'Esprit donne la vie » (2 Co 3, 6). Et encore : « Là où est l'Esprit…, là est la liberté » (2 Co 3, 17). Toutefois, la grandeur et l'ampleur de cette perception de la Parole biblique ne peut se comprendre que si l'on écoute saint Paul jusqu'au bout, en apprenant que cet Esprit libérateur a un nom et que, de ce fait, la liberté a une mesure intérieure : « Le Seigneur, c'est l'Esprit, et là où l'Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté » (2 Co 3, 17). L'Esprit qui rend libre ne se laisse pas réduire à l'idée ou à la vision personnelle de celui qui interprète. L'Esprit est Christ, et le Christ est le Seigneur qui nous montre le chemin. Avec cette parole sur l'Esprit et sur la liberté, un vaste horizon s'ouvre, mais en même temps, une limite claire est mise à l'arbitraire et à la subjectivité, limite qui oblige fortement l'individu tout comme la communauté et noue un lien supérieur à celui de la lettre du texte : le lien de l'intelligence et de l'amour. Cette tension entre le lien et la liberté, qui va bien au-delà du problème littéraire de l'interprétation de l'Écriture, a déterminé aussi la pensée et l'œuvre du monachisme et a profondément modelé la culture occidentale. Cette tension se présente à nouveau à notre génération comme un défi face aux deux pôles que sont, d'un côté, l'arbitraire subjectif, de l'autre, le fanatisme fondamentaliste. Si la culture européenne d'aujourd'hui comprenait désormais la liberté comme l'absence totale de liens, cela serait fatal et favoriserait inévitablement le fanatisme et l'arbitraire. L'absence de liens et l'arbitraire ne sont pas la liberté, mais sa destruction.</p> <p class="spip">En considérant « l'école du service du Seigneur » - comme Benoît appelait le monachisme -, nous avons jusque-là porté notre attention prioritairement sur son orientation vers la parole, vers l'« ora ». Et, de fait, c'est à partir de là que se détermine l'ensemble de la vie monastique. Mais notre réflexion resterait incomplète si nous ne fixions pas aussi notre regard, au moins brièvement, sur la deuxième composante du monachisme, désignée par le terme « labora ». Dans le monde grec, le travail physique était considéré comme l'œuvre des esclaves. Le sage, l'homme vraiment libre, se consacrait uniquement aux choses de l'esprit ; il abandonnait le travail physique, considéré comme une réalité inférieure, à ces hommes qui n'étaient pas supposés atteindre cette existence supérieure, celle de l'esprit. La tradition juive était très différente : tous les grands rabbins exerçaient parallèlement un métier artisanal. Paul, comme rabbi puis comme héraut de l'Évangile aux Gentils, était un fabricant de tentes et il gagnait sa vie par le travail de ses mains. Il n'était pas une exception, mais il se situait dans la tradition commune du rabbinisme. Le monachisme chrétien a accueilli cette tradition : le travail manuel en est un élément constitutif. Dans sa Regula, Benoît ne parle pas au sens strict de l'école, même si l'enseignement et l'apprentissage - comme nous l'avons vu - étaient acquis dans les faits ; en revanche, il parle explicitement du travail (cf. chap. 48). Augustin avait fait de même en consacrant au travail des moines un livre particulier. Les chrétiens, s'inscrivant dans la tradition pratiquée depuis longtemps par le judaïsme, devaient, en outre, se sentir interpellés par la parole de Jésus dans l'Évangile de Jean, où il défendait son action le jour du shabbat : « Mon Père (…) est toujours à l'œuvre, et moi aussi je suis à l'œuvre » (5, 17). Le monde gréco-romain ne connaissait aucun Dieu Créateur. La divinité suprême selon leur vision ne pouvait pas, pour ainsi dire, se salir les mains par la création de la matière. L'« ordonnancement » du monde était le fait du démiurge, une divinité subordonnée. Le Dieu de la Bible est bien différent : Lui, l'Un, le Dieu vivant et vrai, est également le Créateur. Dieu travaille, Il continue d'œuvrer dans et sur l'histoire des hommes. Et dans le Christ, Il entre comme Personne dans l'enfantement laborieux de l'histoire. « Mon Père est toujours à l'œuvre et moi aussi je suis à l'œuvre. » Dieu Lui-même est le Créateur du monde, et la création n'est pas encore achevée. Dieu travaille ! C'est ainsi que le travail des hommes devait apparaître comme une expression particulière de leur ressemblance avec Dieu qui rend l'homme participant à l'œuvre créatrice de Dieu dans le monde. Sans cette culture du travail qui, avec la culture de la parole, constitue le monachisme, le développement de l'Europe, son ethos et sa conception du monde sont impensables. L'originalité de cet ethos devrait cependant faire comprendre que le travail et la détermination de l'histoire par l'homme sont une collaboration avec le Créateur, qui ont en Lui leur mesure. Là où cette mesure vient à manquer et là où l'homme s'élève lui-même au rang de créateur déiforme, la transformation du monde peut facilement aboutir à sa destruction.</p> <p class="spip">Nous sommes partis de l'observation que, dans l'effondrement de l'ordre ancien et des antiques certitudes, l'attitude de fond des moines était le quaerere Deum - se mettre à la recherche de Dieu. C'est là, pourrions-nous dire, l'attitude vraiment philosophique : regarder au-delà des réalités pénultièmes et se mettre à la recherche des réalités ultimes qui sont vraies. Celui qui devenait moine s'engageait sur un chemin élevé et long, il était néanmoins déjà en possession de la direction : la Parole de la Bible dans laquelle il écoutait Dieu parler. Dès lors, il devait s'efforcer de Le comprendre pour pouvoir aller à Lui. Ainsi, le cheminement des moines, tout en restant impossible à évaluer dans sa progression, s'effectuait au cœur de la Parole reçue. La quête des moines comprend déjà en soi, dans une certaine mesure, sa résolution. Pour que cette recherche soit possible, il est nécessaire qu'il existe dans un premier temps un mouvement intérieur qui suscite non seulement la volonté de chercher, mais qui rende aussi crédible le fait que dans cette Parole se trouve un chemin de vie, un chemin de vie sur lequel Dieu va à la rencontre de l'homme pour lui permettre de venir à Sa rencontre. En d'autres termes, l'annonce de la Parole est nécessaire. Elle s'adresse à l'homme et forge en lui une conviction qui peut devenir vie. Afin que s'ouvre un chemin au cœur de la parole biblique en tant que Parole de Dieu, cette même Parole doit d'abord être annoncée ouvertement. L'expression classique de la nécessité pour la foi chrétienne de se rendre communicable aux autres se résume dans une phrase de la Première Lettre de Pierre, que la théologie médiévale regardait comme le fondement biblique du travail des théologiens : « Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte (logos) de l'espérance qui est en vous » (3, 15). (Logos, la raison de l'espérance, doit devenir apo-logie, la Parole doit devenir réponse). De fait, les chrétiens de l'Église naissante ne considéraient pas leur annonce missionnaire comme une propagande qui devait servir à augmenter l'importance de leur groupe, mais comme une nécessité intrinsèque qui dérivait de la nature de leur foi. Le Dieu en qui ils croyaient était le Dieu de tous, le Dieu Un et Vrai qui s'était fait connaître au cours de l'histoire d'Israël et, finalement, à travers son Fils, apportant ainsi la réponse qui concernait tous les hommes et que, au plus profond d'eux-mêmes, tous attendent. L'universalité de Dieu et l'universalité de la raison ouverte à Lui constituaient pour eux la motivation et, à la fois, le devoir de l'annonce. Pour eux, la foi ne dépendait pas des habitudes culturelles, qui sont diverses selon les peuples, mais relevait du domaine de la vérité qui concerne, de manière égale, tous les hommes.</p> <p class="spip">Le schéma fondamental de l'annonce chrétienne ad extra - aux hommes qui, par leurs questionnements, sont en recherche - se dessine dans le discours de saint Paul à l'Aréopage. N'oublions pas qu'à cette époque, l'Aréopage n'était pas une sorte d'académie où les esprits les plus savants se rencontraient pour discuter sur les sujets les plus élevés, mais un tribunal qui était compétent en matière de religion et qui devait s'opposer à l'intrusion de religions étrangères. C'est précisément ce dont on accuse Paul : « On dirait un prêcheur de divinités étrangères » (Ac 17, 18). Ce à quoi Paul réplique : « J'ai trouvé chez vous un autel portant cette inscription : "Au dieu inconnu". Or, ce que vous vénérez sans le connaître, je viens vous l'annoncer » (cf. 17, 23). Paul n'annonce pas des dieux inconnus. Il annonce Celui que les hommes ignorent et pourtant connaissent : l'Inconnu-Connu. C'est Celui qu'ils cherchent, et dont, au fond, ils ont connaissance et qui est cependant l'Inconnu et l'Inconnaissable. Au plus profond, la pensée et le sentiment humains savent de quelque manière que Dieu doit exister et qu'à l'origine de toutes choses, il doit y avoir non pas l'irrationalité, mais la Raison créatrice, non pas le hasard aveugle, mais la liberté. Toutefois, bien que tous les hommes le sachent d'une certaine façon - comme Paul le souligne dans la Lettre aux Romains (1, 21) - cette connaissance demeure ambiguë : un Dieu seulement pensé et élaboré par l'esprit humain n'est pas le vrai Dieu. Si Lui ne se montre pas, quoi que nous fassions, nous ne parvenons pas pleinement jusqu'à Lui. La nouveauté de l'annonce chrétienne c'est la possibilité de dire maintenant à tous les peuples : Il s'est montré, Lui personnellement. Et à présent, le chemin qui mène à Lui est ouvert. La nouveauté de l'annonce chrétienne réside en un fait : Dieu s'est révélé. Ce n'est pas un fait nu mais un fait qui, lui-même, est Logos - présence de la Raison éternelle dans notre chair. Verbum caro factum est (Jn 1, 14) : il en est vraiment ainsi en réalité, à présent, le Logos est là, le Logos est présent au milieu de nous. C'est un fait rationnel. Cependant, l'humilité de la raison sera toujours nécessaire pour pouvoir l'accueillir. Il faut l'humilité de l'homme pour répondre à l'humilité de Dieu.</p> <p class="spip">Sous de nombreux aspects, la situation actuelle est différente de celle que Paul a rencontrée à Athènes, mais, tout en étant différente, elle est aussi, en de nombreux points, très analogue. Nos villes ne sont plus remplies d'autels et d'images représentant de multiples divinités. Pour beaucoup, Dieu est vraiment devenu le grand Inconnu. Malgré tout, comme jadis où derrière les nombreuses représentations des dieux était cachée et présente la question du Dieu inconnu, de même, aujourd'hui, l'actuelle absence de Dieu est aussi tacitement hantée par la question qui Le concerne. Quaerere Deum - chercher Dieu et se laisser trouver par Lui : cela n'est pas moins nécessaire aujourd'hui que par le passé. Une culture purement positiviste, qui renverrait dans le domaine subjectif, comme non scientifique, la question concernant Dieu, serait la capitulation de la raison, le renoncement à ses possibilités les plus élevées et donc un échec de l'humanisme, dont les conséquences ne pourraient être que graves. Ce qui a fondé la culture de l'Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à L'écouter, demeure aujourd'hui encore le fondement de toute culture véritable.</p> <p class="spip">Merci beaucoup.</p></div> JMJ 2008 : les interventions de Benoit XVI http://www.holybuzz.com/JMJ-2008-les-interventions-de.html http://www.holybuzz.com/JMJ-2008-les-interventions-de.html 2008-07-21T23:01:34Z text/html fr marvel Eglise A l'occasion des JMJ, le Pape a fait des discours très profonds et très intelligents aux jeunes. Voici des liens vers certains de ces textes : <br />Fête de l'accueil des jeunes au Barangaroo East Darling Harbour (Sydney, 17 juillet 2008) <br />Veillée avec les jeunes à l'hippodrome de Randwick (Sydney, 19 juillet 2008) Messe pour la XXIII Journées Mondiale de la Jeunesse à l'hippodrome de Randwick (Sydney, 20 juillet 2008) (...) - <a href="http://www.holybuzz.com/-Eglise-.html" rel="directory">Eglise</a> <div class='rss_texte'><p class="spip">A l'occasion des JMJ, le Pape a fait des discours très profonds et très intelligents aux jeunes. Voici des liens vers certains de ces textes :</p> <p class="spip"><a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2008/july/documents/hf_ben-xvi_spe_20080717_barangaroo_fr.html" class="spip_out">Fête de l'accueil des jeunes</a> au Barangaroo East Darling Harbour (Sydney, 17 juillet 2008)</p> <p class="spip"><a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2008/july/documents/hf_ben-xvi_spe_20080719_vigil_fr.html" class="spip_out">Veillée avec les jeunes</a> à l'hippodrome de Randwick (Sydney, 19 juillet 2008)</p> <p class="spip"><a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20080720_xxiii-wyd_fr.html" class="spip_out">Messe pour la XXIII Journées Mondiale</a> de la Jeunesse à l'hippodrome de Randwick (Sydney, 20 juillet 2008)</p> <p class="spip">Marvel</p></div>